« Le pauvre Muhajirin entrera au Paradis avant les riches d’entre eux d’ici cinq cents ans. »
Commentaire du Hadith : Chapitres sur le Zuhd - Jami' at-Tirmidhi
Cette narration de Jami` at-Tirmidhi 2351 met en lumière le mérite spirituel de la pauvreté et du détachement des biens mondains dans la tradition islamique.
Signification des « Muhajirins pauvres »
Les « Muhajirins pauvres » désignent les premiers musulmans qui ont émigré de La Mecque à Médine, abandonnant leurs richesses et propriétés pour l'amour d'Allah. Leur pauvreté n'était pas seulement économique mais reflétait leur confiance totale en Allah et leur détachement des attachements mondains.
Les « riches parmi eux » indiquent ces Muhajirins qui ont conservé ou acquis des richesses après la migration. Bien que leur foi était également valide, leur parcours spirituel différait en raison de leur relation avec les possessions matérielles.
Signification des Cinq Cents Ans
La période spécifiée représente l'immense avantage spirituel de ceux qui privilégient l'au-delà par rapport aux conforts mondains. Les savants l'interprètent à la fois littéralement et métaphoriquement - indiquant soit une précédence temporelle réelle dans l'entrée au Paradis, soit la grande différence dans les stations spirituelles.
Ce délai souligne comment les attachements mondains peuvent ralentir le progrès spirituel, tandis que le détachement accélère le voyage vers la proximité divine.
Leçons Spirituelles
Cet enseignement encourage le zuhd (ascétisme) non pas comme un rejet des provisions licites, mais comme une orientation appropriée envers les moyens mondains - les utiliser sans s'y attacher.
Le hadith démontre que la pauvreté volontaire pour l'amour d'Allah porte une récompense extraordinaire, tandis que la richesse, bien que permise, nécessite une plus grande vigilance spirituelle pour éviter ses distractions.
En fin de compte, cette narration rappelle aux croyants que le vrai succès ne réside pas dans l'accumulation matérielle mais dans la préparation spirituelle pour la demeure éternelle.