« Les musulmans pauvres sont admis au Paradis avant leurs riches d’une demi-journée. Et c’est cinq cents ans.
Texte et Référence du Hadith
"Les musulmans pauvres sont admis au Paradis avant leurs riches d'une demi-journée. Et cela équivaut à cinq cents ans."
Source : Jami' at-Tirmidhi, Chapitres sur le Zuhd, Hadith : Jami` at-Tirmidhi 2354
Signification et Contexte
Ce hadith met en lumière la vertu spirituelle et le statut élevé des croyants pauvres (fuqara al-mu'minin) qui endurent patiemment leurs circonstances mondiales tout en maintenant une foi sincère et des actions vertueuses.
La "demi-journée" fait référence à la mesure du temps dans l'Au-delà, où un jour équivaut à mille ans de calcul terrestre, comme mentionné dans le Coran (22:47). Ainsi, une demi-journée dans l'Au-delà se traduit par cinq cents années terrestres.
Commentaire Savant
L'imam at-Tirmidhi a classé ce hadith comme hasan gharib (bon mais rapporté par des chaînes limitées). Les savants expliquent que cette priorité s'applique aux musulmans pauvres qui remercient Allah pour leur état et évitent les moyens de subsistance illicites, tandis que l'entrée retardée s'applique aux musulmans riches qui remplissent leurs obligations financières envers Allah.
Le retard n'est pas une punition mais reflète plutôt la responsabilité supplémentaire et les épreuves auxquelles les riches sont confrontés concernant leur richesse - qu'ils aient payé la zakat, évité l'extravagance et utilisé leurs ressources en obéissance à Allah.
Cette différence temporelle démontre comment les conditions mondaines sont inversement corrélées aux récompenses spirituelles dans de nombreux cas, encourageant la satisfaction du décret divin et mettant en garde contre l'attachement aux biens mondains.
Leçons Spirituelles
La richesse est une épreuve qui nécessite de la gratitude, une purification par la zakat et des dépenses licites. La pauvreté, lorsqu'elle est supportée avec patience et contentement, devient un moyen d'élévation spirituelle.
Le croyant ne devrait ni désirer la pauvreté ni poursuivre excessivement la richesse, mais plutôt rechercher l'état le plus propice à son obéissance à Allah et à sa préparation pour l'Au-delà.
Ce hadith offre une immense consolation aux croyants en difficulté financière tout en rappelant aux riches leur plus grande responsabilité et leur responsabilité devant Allah.