حَدَّثَنَا الْحَسَنُ بْنُ مُحَمَّدٍ الزَّعْفَرَانِيُّ، حَدَّثَنَا عَفَّانُ بْنُ مُسْلِمٍ، حَدَّثَنَا حَمَّادُ بْنُ سَلَمَةَ، حَدَّثَنَا حُمَيْدٌ، وَقَتَادَةُ، وَثَابِتٌ، عَنْ أَنَسٍ، أَنَّ نَاسًا، مِنْ عُرَيْنَةَ قَدِمُوا الْمَدِينَةَ فَاجْتَوَوْهَا فَبَعَثَهُمْ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي إِبِلِ الصَّدَقَةِ وَقَالَ ‏"‏ اشْرَبُوا مِنْ أَلْبَانِهَا وَأَبْوَالِهَا ‏"‏ ‏.‏ فَقَتَلُوا رَاعِيَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَاسْتَاقُوا الإِبِلَ وَارْتَدُّوا عَنِ الإِسْلاَمِ فَأُتِيَ بِهِمُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم فَقَطَعَ أَيْدِيَهُمْ وَأَرْجُلَهُمْ مِنْ خِلاَفٍ وَسَمَرَ أَعْيُنَهُمْ وَأَلْقَاهُمْ بِالْحَرَّةِ ‏.‏ قَالَ أَنَسٌ فَكُنْتُ أَرَى أَحَدَهُمْ يَكُدُّ الأَرْضَ بِفِيهِ حَتَّى مَاتُوا ‏.‏ وَرُبَّمَا قَالَ حَمَّادٌ يَكْدُمُ الأَرْضَ بِفِيهِ حَتَّى مَاتُوا ‏.‏ قَالَ أَبُو عِيسَى هَذَا حَدِيثٌ حَسَنٌ صَحِيحٌ ‏.‏ وَقَدْ رُوِيَ مِنْ غَيْرِ وَجْهٍ عَنْ أَنَسٍ ‏.‏ وَهُوَ قَوْلُ أَكْثَرِ أَهْلِ الْعِلْمِ قَالُوا لاَ بَأْسَ بِبَوْلِ مَا يُؤْكَلُ لَحْمُهُ ‏.‏
Traduction
Anas a raconté

« Certaines personnes d’Urainah sont arrivées à Médine, et elles étaient mal à l’aise (et malades à cause du climat). Le Messager d’Allah leur envoya donc des chameaux de charité. Il leur dit : « Buvez de leur lait et de leur urine. » Ils tuèrent donc le chamelier que le Messager d’Allah avait envoyé, et ils chassèrent violemment les chameaux et apostasièrent de l’Islam. Alors le Prophète vint à eux, il leur coupa les mains et les pieds de l’autre côté, marqua leurs yeux et les jeta dans Al-Harrah. Anas a dit : « J’ai vu l’un d’eux travailler sur le sol avec sa bouche, jusqu’à ce qu’ils meurent. »

Comment

Le Livre sur la Purification - Jami' at-Tirmidhi

Référence du Hadith : Jami` at-Tirmidhi 72

Contexte Historique

Cette narration décrit un incident impliquant des personnes de la tribu d'Urainah qui sont venues à Médine et sont tombées malades en raison du changement de climat. La compassion initiale du Prophète envers elles démontre le principe islamique de prendre soin des malades et des nécessiteux.

Permission Médicale et Ses Limites

L'instruction du Prophète de boire du lait et de l'urine de chameau était une dispense médicale spécifique pour leur maladie et circonstances particulières. Ce n'était pas une règle générale pour tous les musulmans mais une exception temporaire basée sur une nécessité médicale urgente, comme compris par les savants classiques comme Ibn Qayyim et Ibn Hajar.

La Gravité de Leurs Crimes

Leurs actions ultérieures constituaient plusieurs crimes majeurs : meurtre d'un musulman innocent, vol de biens communautaires et apostasie de l'islam. Les juristes classiques soulignent que la punition n'était pas pour leur maladie initiale ou leur traitement médical, mais pour ces graves offenses contre la communauté musulmane.

Perspective Juridique sur la Punition

Des savants comme l'imam Nawawi expliquent que cette punition était spécifique à leur cas en raison de la gravité combinée de leurs crimes. La coupure des membres opposés suit le principe juridique islamique de qisas (rétribution) pour meurtre combiné avec hirabah (guerre contre la société). Le marquage était une punition supplémentaire pour leur brutalité particulière.

Consensus des Savants

Les commentateurs classiques s'accordent unanimement sur le fait que cet incident établit que boire de l'urine de chameau n'est permis qu'en cas de nécessité médicale authentique, et que des punitions sévères sont prescrites pour ceux qui commettent un meurtre, un vol et une apostasie tout en attaquant la communauté musulmane.