« Kabshah bint Ka’b bin Malik - elle était (mariée) avec Ibn Abi Qatadah - a rapporté « Qu’Abu Qatadah lui a rendu visite, [alors elle a dit :] 'Alors j’ai versé de l’eau pour qu’il l’utilise pour le Woudou.' Elle a raconté : « Un chat est venu boire, alors il a baissé le récipient jusqu’à ce qu’il boive. » Kabshah dit : « Il me vit donc la regarder et dit : « Ô ma nièce ! Êtes-vous surpris de cela ? Alors j’ai dit oui. Il a dit : « Le Messager d’Allah a dit : « Ce n’est pas impur, c’est seulement l’un de ceux qui errent parmi vous. »
Commentaire du Hadith : La Pureté des Chats
Ce récit de Kabshah bint Ka'b bin Malik, enregistré dans Jami' at-Tirmidhi (Hadith 92), aborde une question fondamentale concernant la pureté rituelle en droit islamique. L'incident démontre l'application pratique des enseignements prophétiques dans la vie quotidienne.
Règle Juridique sur la Salive du Chat
La déclaration du Prophète que les chats ne sont pas impurs (laysat bi-najisah) établit leur salive comme pure selon la majorité des savants classiques. Cette règle facilite la vie des musulmans, car les chats interagissent fréquemment avec les environnements humains.
L'expression "ceux qui errent parmi vous" (al-tawwafīna 'alaykum) indique des créatures couramment trouvées dans les habitations humaines qui ne transmettent pas l'impureté. Cela inclut les chats domestiques qui partagent les espaces de vie avec les gens.
Interprétation Savante
L'imam al-Tirmidhi a classé ce hadith comme hasan sahih (bon et authentique). Les savants de toutes les grandes écoles de jurisprudence se sont appuyés sur ce récit pour établir la pureté des chats et de leur salive.
Les écoles Hanafi, Maliki, Shafi'i et Hanbali s'accordent toutes sur le fait que l'eau touchée par un chat reste pure et convenable pour les ablutions. Ce consensus découle des preuves textuelles claires dans ce hadith.
Implications Pratiques
L'action d'Abu Qatadah de permettre au chat de boire directement de son récipient de wudu démontre la permission d'utiliser l'eau après qu'un chat en a bu sans nécessiter de remplacement ou de purification.
Cette règle reflète l'approche équilibrée de l'Islam en matière de lois de pureté, évitant les difficultés inutiles tout en maintenant des normes d'hygiène appropriées. La sagesse derrière cette règle reconnaît la coexistence naturelle entre les humains et les animaux domestiques.