« Celui qui mange ou boit dans l’oubli, c’est qu’il n’a pas rompu (le jeûne), car ce n’était qu’une provision qu’Allah lui avait donnée. »
Commentaire du Hadith : Le Livre sur le Jeûne
Cette narration de Jami' at-Tirmidhi (Hadith 721) aborde le principe juridique important concernant les actions involontaires pendant le jeûne. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a établi que manger ou boire par oubli n'invalide pas le jeûne.
Miséricorde Divine dans la Législation
Les savants expliquent que cette décision démontre la miséricorde d'Allah envers Ses serviteurs. L'oubli fait partie de la nature humaine, et Allah ne tient pas les gens responsables de ce qui se produit involontairement. Cela s'aligne sur le principe coranique : "Notre Seigneur, ne nous impose pas de blâme si nous avons oublié ou erré."
Implications Juridiques
Lorsqu'une personne qui jeûne se souvient qu'elle jeûne tout en mangeant ou buvant par oubli, elle doit immédiatement cesser l'action. Le jeûne reste valide et ne nécessite ni rattrapage (qadā') ni expiation (kaffārah). Cette décision s'applique également à tous les jeûnes obligatoires, y compris le Ramadan.
Consensus des Savants
La majorité des savants classiques - y compris les écoles Hanafi, Shafi'i, Hanbali et la plupart des Malikis - sont d'accord sur cette décision. Ils considèrent le hadith authentique et son sens clair : l'intentionnalité est une condition nécessaire pour rompre le jeûne.
Dimension Spirituelle
Cet enseignement rappelle aux croyants que l'Islam prend en compte les intentions et la conscience. Le jeûne reste spirituellement intact car le cœur était toujours engagé dans le jeûne, même si le corps a agi par oubli. Cela reflète la nature complète de la jurisprudence islamique qui considère à la fois les actions extérieures et les états intérieurs.