« J’ai vu Jarir bin Abdullah faire des ablutions et essuyer son Khuff. » Il a déclaré : « Alors je lui ai demandé : 'Qu’est-ce que c’est que ça ?' Il a dit : « J’ai vu le Prophète faire le Wudu et il a essuyé son Khuff. » Alors je lui ai dit : « Avant Al-Ma’idah ou après Al-Ma’idah ? » Il a dit : « Je n’ai accepté l’islam qu’après Al-Ma’idah. »
Le Livre sur le Voyage - Jami' at-Tirmidhi
Référence du Hadith : Jami` at-Tirmidhi 611
Texte du Hadith
« J'ai vu Jarir bin Abdullah accomplir le Wudu et essuyer ses Khuff. » Il a dit : « Alors je lui ai demandé : 'Qu'est-ce que c'est ?' Il a dit : 'J'ai vu le Prophète accomplir le Wudu et il a essuyé ses Khuff.' Alors je lui ai dit : 'Avant Al-Ma'idah ou après Al-Ma'idah ?' Il a dit : 'Je n'ai pas accepté l'Islam qu'après Al-Ma'idah.' »
Commentaire Savant
Cette narration établit la permission d'essuyer les chaussettes en cuir (khuff) pendant les ablutions, ce qui est une concession reconnue en jurisprudence islamique. La question sur « avant ou après Al-Ma'idah » fait référence à la Sourate Al-Ma'idah (5:6) qui détaille la procédure de purification. La réponse de Jarir confirme que cette pratique a été établie après la révélation de ce verset, démontrant ainsi sa validité continue dans la loi islamique.
La sagesse derrière cette concession est la facilité et l'aide qu'elle apporte aux voyageurs et à ceux qui ont des difficultés à retirer leurs chaussures pour un lavage complet des pieds. Ce hadith illustre le principe que les actes observés du Prophète après la révélation finale restent contraignants pour la communauté musulmane.
Les savants classiques ont détaillé les conditions pour essuyer les khuff : ils doivent être portés après une ablution correcte, couvrir la zone requise du pied et être faits d'un matériau qui empêche l'eau de pénétrer. La durée de cette concession est généralement d'un jour pour les résidents et de trois jours pour les voyageurs.
Règle Légale
La majorité des savants des écoles Hanafi, Maliki, Shafi'i et Hanbali considèrent que l'essuyage des khuff est permis sur la base de cette narration et d'autres narrations authentiques. Cette règle représente l'un des nombreux exemples où la loi islamique offre des concessions pratiques tout en maintenant les objectifs de purification.