Châtiments prescrits (Kitab al-Hudud)
كتاب الحدود
Chapitre : Ce qui a été rapporté concernant Al-Muharibah
Lorsque le Messager d’Allah (ﷺ) a coupé (les mains et les pieds de) ceux qui avaient volé ses chameaux et qu’il a eu les yeux crevés par le feu (des clous chauffés), Allah l’a réprimandé pour cela, et Allah, le Très-Haut, a révélé : « Le châtiment de ceux qui font la guerre à Allah et à Son messager et luttent de toutes leurs forces pour semer le mal à travers le pays est l’exécution ou la crucifixion. »
Cela s’est passé avant que les châtiments prescrits (hudud) ne soient révélés, c’est-à-dire la tradition d’Anas.
Le verset « Le châtiment de ceux qui font la guerre à Allah et à Son Messager, et qui luttent de toutes leurs forces pour semer le mal dans le pays, c’est l’exécution, ou la crucifixion, ou l’amputation des mains et des pieds de l’autre côté, ou l’exil du pays... le plus miséricordieux" a été révélé à propos des polythéistes. Si l’un d’eux se repent avant d’être arrêté, cela n’empêche pas de lui infliger le châtiment prescrit qu’il mérite.
Chapitre : Concernant l’intercession au sujet d’une sanction légale
Les Qurayshites s’inquiétaient au sujet de la femme de Makhzumi qui avait commis un vol, Ils dirent : « Qui parlera d’elle au Messager d’Allah (ﷺ) ? Puis ils dirent : « Qui sera assez audacieux pour cela, si ce n’est Uasmah bin Zaid, l’ami du prophète (ﷺ) ! Oussama lui parla, et le Messager d’Allah (ﷺ) lui dit : « Intercédez-vous au sujet de l’un des châtiments prescrits par Allah ? » Il se leva alors et prononça un discours en disant : Ce qui a détruit vos prédécesseurs, c’est que lorsqu’une personne de rang parmi eux a commis un vol, ils l’ont laissé tranquille, et quand un faible d’entre eux a commis un vol, ils lui ont infligé le châtiment prescrit. Je jure par Allah que si Fatimah, fille de Mohammed, volait, j’aurais la main coupée.
Abou Dawud a dit : « Ibn Wahb a transmis cette tradition de Yunus sur l’autorité d’al-Zuhri, et dans cette version, il a dit qu’al-Laith a dit : Une femme a commis un vol du vivant du Prophète (ﷺ) à l’occasion de la conquête (de La Mecque). Il a été transmis par al-Laith de Yunus sur l’autorité d’Ibn Shihab à travers sa chaîne de narrateurs. Il a dit dans cette version : Une femme a emprunté des biens. Mas’ud bin al-Aswad a également transmis une tradition similaire du Prophète (ﷺ) et a dit : « Un velours a été volé dans la maison du Messager d’Allah (ﷺ).
Abou Dawoud a dit : Abou al-Zubair a rapporté sur l’autorité de Jabir : Une femme a commis un vol et s’est réfugiée chez Zainab, fille du Prophète (ﷺ).
Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Pardonne aux gens de bonnes qualités leurs erreurs, mais pas les fautes auxquelles s’appliquent les peines prescrites.
Chapitre : Pardon dans les cas de hadd (punition) qui n’atteignent pas le sultan
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Pardonnez l’infliction des peines prescrites entre vous, car toute peine prescrite dont j’entends parler doit être exécutée.
Chapitre : Cacher ceux qui ont commis des actes pour lesquels des peines ont été prescrites
Ma’iz vint voir le Prophète (ﷺ) et reconnut (avoir commis l’adultère) quatre fois en sa présence, alors il ordonna qu’il soit lapidé à mort, mais dit à Huzzal : Si tu l’avais couvert avec ton vêtement, cela aurait été mieux pour toi.
Huzzal avait ordonné à Ma’iz d’aller voir le prophète (ﷺ) et de lui dire (qu’il avait commis l’adultère).
Chapitre : De celui qui mérite le châtiment en venant se confesser
Lorsqu’une femme est sortie à l’époque du Prophète (ﷺ) pour prier, un homme l’a attaquée et l’a maîtrisée (violée).
Elle poussa un cri et il s’en alla, et quand un homme passa, elle dit : « Cet homme m’a fait ceci et cela. Et quand une troupe d’émigrants passa, elle dit : Cet homme m’a fait telle ou telle chose. Ils allèrent saisir l’homme qu’ils croyaient avoir eu des rapports sexuels avec elle et le lui amenèrent.
Elle a dit : Oui, c’est lui. Puis ils l’amenèrent au Messager d’Allah (ﷺ).
Alors qu’il (le Prophète) était sur le point de prononcer une sentence, l’homme qui l’avait agressée s’est levé et a dit : « Messager d’Allah, je suis l’homme qui lui a fait cela.
Il (le Prophète) lui dit : « Va-t’en, car Allah t’a pardonné. » Mais il dit à l’homme de bonnes paroles (AbuDawud dit : c’est-à-dire l’homme qui a été saisi), et de l’homme qui avait eu des rapports sexuels avec elle, il dit : Lapidez-le à mort.
Il a dit aussi : Il s’est repenti à un tel point que si les gens de Médine s’étaient repentis de la même manière, cela aurait été accepté de leur part.
Abou Dawud a dit : Asbat bin Nasr l’a également transmis de Simak.
Chapitre : Incitation à l’égard du hadd
Un voleur qui avait accepté (ayant commis un vol) a été amené au Prophète (ﷺ), mais on n’a trouvé aucun bien chez lui. Le Messager d’Allah (ﷺ), lui dit : « Je ne pense pas que tu aies volé. Il a dit : Oui, je l’ai fait. Il l’a répété deux ou trois fois. Alors il donna des ordres. Sa main a été coupée et on l’a ensuite amené à lui. Il a dit : « Demandez pardon à Allah et tournez-vous vers Lui dans le repentir. Il a dit : « Je demande pardon à Allah et je me tourne vers Lui dans le repentir. Il (le Prophète) dit alors : « Ô Allah, accepte son repentir.
Abou Dawud a dit : « Il a été transmis par 'Amr b. Asim, de Hammam, d’Ishaq b. 'Abd Allah d’après Abu Ummayyah, un homme des Ansar du Prophète (ﷺ).
Chapitre : Concernant le cas d’un homme qui reconnaît avoir commis un délit punissable, mais ne précise pas de quoi il s’agit
Un homme vint voir le prophète (ﷺ) et lui dit : « Messager d’Allah ! J’ai commis un crime qui implique une punition prescrite, alors infligez-le-moi. Il dit : N’avez-vous pas fait vos ablutions quand vous êtes venu ? Il a dit : Oui, il a dit : N’avez-vous pas prié avec nous quand nous avons prié ? Il a dit : Oui. Il dit alors : « Va-t’en, car Allah, le Très-Haut, t’a pardonné. »
Chapitre : Test par battement
Ils vinrent trouver an-Nu’man et lui dirent : « Tu les as libérés sans les battre ni les examiner. » An-Nu’man dit : « Que veux-tu ? Vous voulez que je les batte. Si vos biens sont trouvés avec eux, alors tout va bien ; sinon, je prendrai (des représailles) de ton dos comme j’ai pris de leur dos. Ils m’ont demandé : est-ce votre décision ? Il dit : « C’est la décision d’Allah et de Son Messager (ﷺ).
Abou Dawoud dit : « Par cette déclaration, il les a effrayés ; c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de les battre, sauf après reconnaissance.
Chapitre : Car ce que la main d’un voleur doit être coupée
Le prophète (ﷺ) avait l’habitude de couper la main d’un voleur pour un quart de dinar et plus.
Ahmed b. Salih a dit : « L’amputation (de la main d’un voleur) est d’un quart de dinar et plus.
Le Messager d’Allah (ﷺ) a fait couper la main du voleur pour un bouclier d’une valeur de trois dirhams.
Le Prophète (ﷺ) fit couper la main d’un homme qui avait volé à la place réservée aux femmes un bouclier dont le prix était de trois dirhams.
Le Messager d’Allah (ﷺ) a fait couper la main d’un homme pour avoir (volé) un bouclier dont le prix était un dinar ou dix dirhams.
Abou Dawud a dit : « Mohammed ben Salama et Sa’dan ben Yahya l’ont transmis d’Ibn Ishaq à travers sa chaîne de narrateurs.
Chapitre : Car ce que la main du voleur ne doit pas être coupée
Muhammad ibn Yahya ibn Hibban a dit : « Un esclave a volé une plante d’un palmier dans le verger d’un homme et l’a plantée dans le verger de son maître. Le propriétaire de la plante est parti à la recherche de la plante et il l’a trouvée. Il sollicita de l’aide contre l’esclave auprès de Marwan ibn al-Hakam, qui était le gouverneur de Médine à l’époque. Marwan a enfermé l’esclave et a l’intention de lui couper la main. Le maître de l’esclave alla voir Rafi' ibn Khadij et lui posa des questions à ce sujet.
Il lui dit qu’il avait entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Il ne faut pas couper la main pour avoir cueilli des fruits ou la moelle du palmier. »
L’homme dit alors : « Marwan a saisi mon esclave et veut lui couper la main. Je souhaite que tu ailles avec moi vers lui et que tu lui racontes ce que tu as entendu du Messager d’Allah (ﷺ). Alors Rafi' ibn Khadij l’accompagna et vint à Marwan ibn al-Hakam.
Rafi' lui dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Il ne faut pas couper la main pour avoir cueilli du fruit ou la moelle du palmier. » Alors Marwan a donné l’ordre de libérer l’esclave, puis il a été relâché.
Abou Dawoud dit : « Kathar signifie moelle du palmier. »
Marwan lui donna quelques coups de fouet et le laissa partir.